Dans une ligue où un joueur atteint son apogée de plus en plus jeune, il est impératif d’ajuster ses méthodes d’entraînement à mesure que les années passent. Surtout lorsqu’on a souvent visité l’infirmerie.
C’est le cas de Mathieu Perreault, qui a passé son été entre le Centre Marcel-Dionne, le domicile des Voltigeurs de Drummondville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), et l’Institut du guerrier, le gymnase dans lequel il s’entraîne sous la supervision de François Pellerin, depuis ses débuts dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Souvent incommodé par des blessures, le Drummondvillois n’a jamais disputé plus 71 matchs au cours d’une même saison. Maintenant âgé de 30 ans, l’attaquant des Jets de Winnipeg a mis toutes les chances de son côté pour éviter de se retrouver de nouveau sur la passerelle.
«J’ai eu des problèmes de dos au cours des dernières années. J’ai réalisé que ça provenait, en partie, des squats que je faisais à l’entraînement. J’en fais encore, mais différemment. Je ne mets plus de barre sur mes épaules, plus de charge sur ma colonne», a-t-il expliqué.
«Tout se passe maintenant au niveau des hanches avec une ceinture qui me tire vers le bas. Je fais des sprints, je fais des sauts. C’est aussi efficace», a-t-il ajouté.
Comme un métronome
Les saisons ont beau se succéder, Perreault maintient tout de même une production régulière avec sa récolte d’une quarantaine de points par hiver depuis son passage chez les Ducks d’Anaheim, en 2013-2014.
«Le temps de jeu est similaire, alors j’espère pouvoir maintenir le rythme le plus longtemps possible. Rendu à 30 ans, on commence à être sur le côté descendant de la pente», a-t-il souligné, sourire en coin.
D’autant plus que les jeunes loups commencent drôlement à pousser dans la capitale manitobaine. Quatre des cinq meilleurs pointeurs des Jets étaient âgés de moins de 25 ans au début de la dernière campagne. On parle de Patrik Laine (19 ans), Nikolaj Ehlers (21), Mark Scheifele (24) et Kyle Connor (20).
«On a une grosse équipe, alors je vais probablement jouer sur le troisième trio avec, peut-être, un peu de temps en supériorité numérique. Je n’aurai sûrement pas autant de minutes que lors des trois ou quatre dernières saisons», a indiqué le choix de sixième tour des Capitals de Washington, en 2006.
Aspirants pour plusieurs années
Puisque l’objectif ultime demeure de remporter les grands honneurs, Perreault ne voit pas d’inconvénient à ce qu’on lui retire quelques responsabilités.
«Je suis prêt à prendre ce rôle-là dans une équipe qui aspire à la coupe Stanley plutôt que d’avoir plus de points dans une équipe qui ne gagne pas», a-t-il précisé, avec raison.
D’ailleurs, la présence des Jets en finale de l’Association de l’Ouest est loin d’être un accident. Avec, en plus, Connor Hellebuyck qui a un contrat jusqu’en juillet 2024, on pourrait les y revoir souvent au cours des prochaines campagnes.
«Notre équipe est bâtie de choix de premiers tours qui ont gravi les échelons ensemble. Quelques-uns ont perdu en finale de la Coupe Calder [en 2014 dans la Ligue américaine], il y a quelques années. Si tout le monde joue à son plein potentiel, il n’y a pas de raison [qu’on ne soit pas aspirants à la coupe Stanley].»
(source: TVA Sport)