Ce qu’on doit surtout retenir de ce dossier Max Pacioretty, c’est que le Canadien tente activement d’échanger son capitaine. Et c’est sa prérogative.
Donc, comment préparer le départ de Pacioretty sans trop soulever la colère des partisans, puisque, à moins d’un revirement inattendu, une transaction est imminente. Et ça pourrait se produire très rapidement, me disait-on chez les gens consultés, hier après-midi.
Peut-être même dans les prochains jours.
Donc, comme on peut l’imaginer, il sera difficile pour Bergevin d’obtenir un marqueur de 30 buts et plus, ou encore des joueurs justifiant une telle transaction.
Par conséquent, il sortira perdant de cette situation.
Il est vrai que Pacioretty a demandé à Geoff Molson de le sortir de Montréal. C’était l’an dernier, alors que le Canadien s’enlisait match après match dans la médiocrité. Des gens de l’organisation du Tricolore l’ont susurré à l’oreille de quelques personnes en s’assurant que c’était sous le signe de la confidentialité. Or, le chat est sorti du sac.
Habituellement, un directeur général se retrouve dans un cul-de-sac quand un joueur lui demande de l’échanger. Il faut donc préparer le terrain dans l’éventualité où le joueur malheureux quitterait les lieux, mais que le prix obtenu ne correspondrait pas à la valeur du patineur.
Les partisans peuvent alors blâmer le joueur d’avoir fait un pied de nez à l’organisation.
Mais il y a une petite nuance qu’on doit apporter après avoir consulté quelques intervenants dans le dossier. Oui, il a mentionné à Geoff Molson qu’il serait préférable que l’organisation du Canadien l’expédie dans une autre ville... mais, selon certaines sources, il a pris cette décision quelques jours après que son directeur général lui eut lancé en pleine figure : « Je vais t’échanger ».
Déjà que les relations entre Bergevin et Pacioretty étaient très tendues.
Au cœur du conflit
Hier, Radio-Canada rapportait que Pacioretty, se retrouvant au cœur d’un conflit avec son patron immédiat, Marc Bergevin, avait demandé à Geoff Molson de l’échanger, ce qui a soulevé bien des interrogations.
Curieusement, veut-on laisser croire que Max Pacioretty est maintenant le vilain garnement ?
On se demande qui avait intérêt à laisser filtrer des informations sur les actions prises par le capitaine au cours des derniers mois.
Le Canadien ? L’ex-agent de Pacioretty, Pat Brisson ?
Ça n’a pas d’importance parce que cela ne change rien à la présente situation. Pacioretty ne cadre plus dans les plans de l’organisation. Il est présentement en transit. Quand va-t-il quitter ? Bergevin et son groupe multiplient les efforts pour résoudre le problème.
Parce qu’il faudra bien qu’on trouve une solution. Va-t-on amorcer la saison dans un contexte où il y aura plusieurs distractions dans l’entourage de l’équipe ?
Une organisation doit toujours chercher à gérer une situation aussi importante en analysant les conséquences qui suivront un changement important. Mais on peut se poser des questions sur la gestion de cette situation jusqu’à maintenant.
Pourquoi Bergevin a-t-il déclaré qu’il n’offrirait pas une prolongation de contrat à Pacioretty ?
Que s’est-il passé avec les Kings ? La transaction a avorté parce que Pacioretty a rejeté l’offre des Kings, et il a rapidement licencié son agent Pat Brisson pour le remplacer par le controversé Allan Walsh.
Pourquoi, subitement, apprend-on que le capitaine veut quitter les lieux depuis un an... ou presque ?
Un point intéressant
Allan Walsh soulève un point intéressant : « Les sources dont on fait allusion, elles sont de l’organisation du Canadien. Max le dit et le répète, il est prêt à accepter une entente de plusieurs saisons avec le Canadien dès aujourd’hui. »
Comment Walsh peut-il sauter à une telle conclusion ?
Parce qu’il connaît son dossier parfaitement. Il est bien renseigné et il n’est pas né de la dernière pluie. Aussi, c’est un agent qui ne joue pas à l’autruche, quand il a des choses à dire, il ne prend pas généralement des gants blancs.
Or, qu’on le veuille ou non, les événements indiquent qu’il a sûrement de bonnes raisons de croire que le Canadien cherche à sauver la « face » dans ce dossier.
Depuis qu’il s’occupe des intérêts de Pacioretty, Walsh a eu l’occasion de discuter avec Marc Bergevin. « On a eu quelques conversations. Je ne vous dirai pas de quoi nous avons jasé, mais je peux préciser qu’en aucun moment le Canadien ne nous a soumis une prolongation de contrat. »
Différents scénarios
Cela signifie qu’on discute de différents scénarios. Dans les faits, Pacioretty aura toujours le dernier mot sur son avenir. Ce qu’il peut contrôler, il le fait très bien et c’est pour cette raison que les décideurs du Tricolore se retrouvent dans une situation précaire.
Ils ne veulent plus de Pacioretty.
Ça, c’est clair.
Il n’y a qu’une solution.
Une transaction... et le plus rapidement possible.
(source: Journal de Montréal)
Sam 1 Sep - 9:03